Confession de foi

Il s’agit d un « saisen-bako »* . Je lui ai donné l’apparence d’une grille de caniveau. Ainsi, je dénonce les travers de la foi au sein de la société. Dans la foi, mes adeptes recherchent la communion et l’apaisement. Jouant le rôle de la divinité, je réponds aux questions du public, en parlant aux gens comme à des « agneaux égarés ».

Sur place, l’oeuvre est présentée avec des explications. Durant la performance, j’accompagne mes réponses par des gestes en tenant un sceptre à la main, ce qui confère à mes paroles une allure encore plus ridicule et absurde. Puis je dessine le portrait de ces agneaux perdus et je les affiche ensuite dans le hall d’exposition comme des avis de recherche. Il s’agit là aussi d’une forme d’hypocrisie propre à la société taiwanaise, qui cherche toujours à faire le bien.

* Saisen-bako : Au Japon, dans les temples Shinto, il s’agit d’une grande boîte couverte sur le dessus par des barreaux au travers desquels on peut déposer de la monnaie, ces offrandes ouvrant l’accès à l’accomplissement des rituels.